Gabriel Diana

Voilà la dernière sculpture de Gabriel Diana : Une "MONUMENTALE" de Bronze fondu à la cire perdue et d'Acier Corten. Elle mesure 3m16 de hauteur pour 2m18 de large...
La sfère, d'Acier Corten, restera d'apparence rouillée sans craindre la moindre dégradation par corrosion dans le temp. L'arbre et les personnages qui l'habitent, sont en Bronze fondu à la cire perdue. Les personnages sont patinés marron clair et l'arbre de bronze poli, se patinera avec le temps pour devenir progressivement vert de gris.
Les personnes intéressées à cette oeuvre d'art, peuvent la voir exposée au Dian'Arte Museum corse, sur le Lido de la Marana, près de Bastia.

La situation économique est critique.

La Corse est sous le choc.

Les subventions ne pleuvent plus comme auparavant et cette "habitude de l'habitude" qui au nom de la culture remplissait généreusement les poches de nombreux privilégiés et non moins experts cultivateurs de riches dons d'état, a cessé d'être...

Inattendue, comme un éclair en plein ciel bleu, cette terrible annonce est tombée sur la tête des artistes insulaires et presque autant d'Associations culturelles.

En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, le relief accidenté d'une Corse florissante s'est transformé en une morne plaine sous une cape de plomb où le glas ne cesse de retentir, assourdissant.

Fidèle au sang chaud insulaire, une levée de boucliers a bien tenté de retourner la situation mais, loin des charismes d'antan, les "Cid" en puissance n'ont guère mobilisé les foules.

Ils n'obtinrent pour toute gloire qu'un modeste pet car, si l'union fait la force, non tous les artistes se sont révélés d'aveugles grégaires.

Face à cette évidence, le troupeau des assistés a été contraint de se rendre compte que, lorsque le portefeuille est vide on a beau le secouer, plus rien ne tombe !

Vaches grasses habituées à l'avoine de l'étable, elles se retrouvent abandonnés dans un épais maquis, incapables de survivre sans leur habituelle abondante subsistance.

Maigrissant à vue d'œil, elles ne donnent plus de lait et le fromage corse vient à manquer, alors qu'abondent les figues...

La Culture corse en mourra-t-elle sans cette riche et coûteuse production?

Et si ce "redimensionnement" procurait une véritable revalorisation des vraies valeurs artistiques et culturelles insulaires ?

Il n'est nul doute qu'une grande tristesse envahit les cœurs. Tristesse partagée par tout le monde de la culture, assistés et non assistés.

Toutefois, cette indéniable souffrance ne fait pas pleurer tous à chaudes larmes et nombre sont aussi ceux qui n'en ont pas le temps.

Fidèles à la philosophie de vie qui se dégage de "La mort du loup" d'Alfred de Vigny, ils continuent, sans gémir, pleurer ou prier, leur longue et lourde tâche...

IMAGE : Le "Dian'Arte Museum corse"  est un incontournable lieu culturel insulaire (qui ne connait pas de crise) qui a depuis toujours été privé de la moindre subvention de la part des institutions, et même parfois de ses droits à l'aide économique...
(A méditer !...)

"... Maigres, étirées, hiératiques, archaïques ou primitives, ces figures d'hommes et de femmes forgées par Gabriel Diana naissent d'un airain dur et impitoyable, habilement fondu par les mains expertes du sculpteur-bronzier. "
Objets inanimés pourtant pourvus d'une âme, ils feurissent du feu de la passion de celui qui les anime...

N.B. - Cette sculpture monumentale de bronze fondu à la cire perdue (2m16 de hauteur) est visible - et en vente - au Dian'Arte Museum corse, près de Bastia.